Les voitures en conduite autonome auront-elles besoin de permis ?
La voiture en conduite autonome est désormais une réalité. Bien qu’il ne soit pas encore possible de la rencontrer sur nos routes, cela peut changer au cours de trois prochaines années. La concurrence entre les pionniers de la voiture autonome est devenue si puissante que souvent, certains aspects les plus fondamentaux sont mis de côté. En ce sens, la question qui doit se poser est : la voiture en conduite autonome, nécessite-t-elle un permis de conduire ?
Permis de conduire pour voitures autonomes !
Les technologies utilisées dans la voiture autonome, telles que les capteurs et les caméras, ont été développées pour d’autres applications, mais sont désormais au service de la mobilité. Toutefois, le développement de nouvelles technologies engendre une concurrence accrue entre les constructeurs automobiles et les nouveaux acteurs du secteur, comme Google et Tesla. Ces entreprises font la une des journaux et des magazines spécialisés, en achetant des start-ups travaillant sur la voiture de demain ou en y investissant.
Le développement de la voiture autonome suscite de nombreuses questions délicates. Par exemple, qui doit-on désigner comme coupable en cas d’accident, quel type de permis de conduire est nécessaire et quel type d’infrastructure doit être mis en place par l’État, pour donner le feu vert à ce type de technologie. Dans cette perspective, les experts et du trafic et du transport travaillent déjà sur la conception et le déploiement des mesures qui doivent être mises en œuvre pour faciliter l’introduction de ce type de voitures dans nos villes.
L’une des questions fondamentales, quand on parle de voiture autonome, est de savoir s’il sera nécessaire d’avoir un permis pour pouvoir la conduire. Les voitures autonomes qui existent nécessitent un conducteur capable d’agir en cas d’incident et qui doit donc être titulaire d’un permis de conduire. Même si la voiture est capable de circuler de manière sûre et fluide, lorsqu’une intervention du conducteur est nécessaire pour une raison ou une autre, le permis de conduire sera nécessaire.
La question qui se pose est alors quel type de permis pour les voitures autonomes ?
Les voitures autonomes n’ont pas besoin d’un conducteur, mais cela ne veut pas dire que la personne à bord n’est pas obligée de connaître le fonctionnement de la voiture. Il ne faut pas oublier que même s’ils offrent un haut niveau de conduite autonome (où le conducteur est plus qu’un simple passager) les véhicules autonomes ne sont pas parfaits et peuvent tomber en panne. Dans ce genre de cas, le conducteur (ou plutôt le passager) doit être en mesure de réagir à temps et faire face à tout type d’incident.
Dans un autre contexte, une autre question s’impose, il s’agit de savoir si une personne ayant un permis B, aurait-elle automatiquement le droit d’utiliser les voitures en conduite autonome ! En principe, il s’agit d’une personne qui sait conduire une voiture traditionnelle et connaît bien la circulation et le Code de la route, ainsi que le fonctionnement du véhicule. Toutefois, le permis B ne lui donne aucun avantage réel par rapport à une personne sans un permis de conduire.
Certains intervenants proposent de mettre en place un nouveau type de permis de conduire spécifique pour les voitures autonomes ou semi-autonomes. Ce type de propositions pourrait signifier le début d’une adaptation progressive à l’introduction de véhicules de plus en plus autonomes sur le marché. La révolution que ce type de véhicule va apporter à la circulation a déjà commencé et l’objectif final, qui pourrait arriver plus tôt que beaucoup le pensent, est la conduite totalement autonome.
Les avantages des voitures en conduite autonomes
Le principal avantage annoncé de la voiture en conduite autonome est la réduction du nombre d’accidents de la route, causés par des conducteurs humains. Ne pas avoir un conducteur (avec ou sans permis de conduire) au volant permettrait d’éviter les cas de conduite sous l’effet de la drogue ou de l’alcool, les cas d’inattention à cause de l’utilisation d’un téléphone et les cas de fatigue au volant entre autres situations contraires aux règles de sécurité routière.
En principe, les voitures autonomes pourraient contribuer à améliorer la circulation dans les villes, étant donné qu’une la distance entre les voitures serait plus courte et que même les feux de circulation pourraient être éliminés dans de nombreuses intersections. Elles pourraient également accroître la mobilité des personnes à mobilité réduite et limiter l’utilisation de la voiture particulière grâce à la propagation des services de mobilité à la demande.