VOITURE À HYDROGENE

Du fait de ses caractéristiques, la voiture à hydrogène est appelée à être l’avenir de la mobilité, en remplaçant valablement le véhicule à essence et en partageant les routes avec le véhicule électrique. Des progrès considérables ont été réalisés ces dernières années pour répondre aux problématiques écologiques liées à l’essence et au diesel.

Celle-ci a tout pour plaire, car elle combine souvent le silence et l’absence de rejets polluants de la voiture électrique, à la polyvalence d’une voiture thermique. Malgré cela, il reste encore du chemin à parcourir avant que le véhicule à hydrogène ne puisse réellement rivaliser avec ces derniers.

Qu’est-ce qu’une voiture hydrogène ?

Les voitures hydrogènes sont des véhicules électriques à pile à combustible dont le carburant est l’hydrogène. Grâce à une réaction chimique, la pile à combustible va fournir de l’énergie électrique pour alimenter le moteur à hydrogène et lui permettre de fonctionner comme un véhicule électrique.

Comment fonctionne une voiture à hydrogène ?

Le fonctionnement de la voiture à hydrogène est basé sur une réaction chimique produite entre l’oxygène capté de l’extérieur à travers certaines grilles et l’hydrogène stocké dans son réservoir. Une fois après, le moteur à hydrogène reçoit de l’énergie, et ce processus a lieu dans ce qu’on appelle la pile à combustible.

En outre, lors de la décélération, l’énergie libérée est captée et stockée dans la batterie. Celle-ci peut de fait être utilisée lorsque le moteur a besoin de supplément. En réalité, une voiture fonctionnant à l’hydrogène est une voiture électrique qui produit sa propre électricité. Et soit dit en passant, le rendement du couplage moteur et pile à combustible à hydrogène est approximativement le double de celui d’un moteur thermique conventionnel  (20-25 %).

Quels sont les avantages d’un véhicule à hydrogène ?

Le principal avantage de la voiture à hydrogène est d’ordre environnemental. En effet, un véhicule à hydrogène ne rejette qu’un élément : la vapeur d’eau. Et pour cause, il ne consomme pas directement d’énergie fossile et n’émet ni dioxyde de carbone ni polluants atmosphériques. Outre cet aspect, cette voiture fonctionne avec une batterie beaucoup plus petite que celle de la voiture électrique. De fait, son utilisation à grande échelle suppose une réduction des besoins en lithium.

De plus, à l’instar des autres véhicules vert, le moteur à hydrogène n’émet aucun bruit ; un voyant indique juste que la voiture est prête après avoir tourné la clé. Au fil du temps, il a été découvert que le fonctionnement silencieux de la voiture à hydrogène était plutôt un problème tant pour les automobilistes qui ont pour habitude de se fier au bruit du moteur que pour les piétons et cyclistes qui ne savent pas toujours si une voiture approche.

Par ailleurs, en matière d’autonomie, la voiture fonctionnant à l’hydrogène gagne en performance au fil des sorties. Le véhicule à hydrogène Hyundai Nexo par exemple promet une excellente autonomie de 800 km. Du reste, contrairement à la voiture électrique, il ne faut que quelques minutes pour refaire le plein d’hydrogène.

Pourquoi alors ne démocratise-t-on pas plus les moteurs à hydrogène ?

Quoique l’hydrogène soit l’un des éléments les plus abondants sur notre planète, ce qui devrait être un avantage additionnel de l’utilisation de la voiture à hydrogène, il n’existe pas tel quel (ou presque) dans la nature. Il faut donc l’extraire, car il est systématiquement associé à d’autres éléments comme l’oxygène dans la composition de l’eau (H2O). Le problème, c’est que ce procédé est très gourmand en énergie et produit de grandes quantités de gaz à effet de serre.

Outre l’extraction qui rend discutable l’intérêt écologique du moteur à hydrogène, il faut dire que la pile à combustible et le prix d’une voiture hydrogène coûtent trop chères, car nécessitant l’utilisation de métaux précieux (le platine notamment) pour la fabrication de la pile. D’autres difficultés comme le stockage complexe de l’hydrogène étant très volatil et inflammable, la réticence de certains assureurs à proposer des contrats d’assurance auto pour la voiture à hydrogène, puis le nombre restreint de stations-service à hydrogène, freinent également la démocratisation du véhicule à hydrogène.